Nouvelles Syndicales - octobre 2022
Après plusieurs rondes de négociations frustrantes sans proposition économique de la part de l’employeur, notre équipe a déclaré que nous étions dans une impasse. Cela ne se fait jamais sans que ce soit vraiment nécessaire. Cependant, le manque de respect à l’égard des salaires et le manque de progression quant à des éléments clés comme la conciliation travail-vie personnelle, le télétravail et les mesures de protection des emplois ne nous ont laissé aucune option.
À notre avis, il était clair que l’employeur ne souhaitait pas négocier des points importants pour nos membres, ce qui nous porte à croire qu’il n’avait pas le mandat d’accorder une attention sérieuse à nos demandes. Je le répète : ces pourparlers étaient également dépourvus de toute proposition économique. Pour mettre ce manque de respect en perspective, la majorité des fonctionnaires en négociation, dont un grand nombre sont également dans une impasse, ont au moins vu les propositions économiques de l’employeur. Étant donné que ce n’est pas notre cas, nous n’avons d’autre choix que de faire avancer le processus et de nous adresser à la commission de l’intérêt public pour qu’elle présente notre cause et enfin entendre la proposition de notre employeur.
Qu’on ne s’y trompe pas : l’employeur, par son inaction, montre très clairement que l’inflation et le coût de la vie qui nous frappent tous n’ont pas d’importance pour lui. On nous félicite haut et fort pour tout le bon travail que nous avons fait pendant la pandémie, mais ça ne semble pas faire en sorte que nous méritions vraiment une augmentation. Cela en dit long sur le fait que des offres (même si elles étaient offensantes) ont été faites à d’autres équipes de négociation, mais que l’ARC ne peut pas faire une offre à nos membres. Cela s’est déjà produit. C’est un nouveau record, c’est Le jour de la marmotte de Bill Murray, c’est le « Déjà vu » de Yogi Berra.
Ce qui est le plus frustrant, c’est que nous devons recommencer ce processus. Nous avons toujours été prêts à négocier, et il n’est d’aucune utilité pour nos membres que l’employeur reporte encore et encore la démarche. MAIS, cela lui est très utile. Même si, au bout du compte, il y aura une grossière erreur de calcul (comme l’histoire ne cesse de le démontrer), l’employeur aimerait bien que les membres se mettent en colère et qu’avec le temps les membres se demandent « que fait le syndicat? » Eh bien, nous avons présenté des propositions économiques qui reflétaient la situation économique actuelle. Nous avons présenté nos propositions sur la conciliation travail-vie personnelle pour n’entendre que le silence en guise de réponse. Nous avons fait de la sécurité d’emploi une priorité, mais nous avons exigé qu’il n’y ait plus de sous-traitance (nos membres peuvent fièrement faire tout nouveau travail nécessaire – nous l’avons déjà prouvé), mais l’employeur ne croit pas que ce soit une priorité.
Tout cela pour dire que nous vous appuyons, que nous n’abandonnerons pas la lutte et que nous obtiendrons pour vous le respect que vous méritez en bonifiant les dispositions et en vous offrant un meilleur salaire. Pendant que ce processus avance, assurez-vous de vous inscrire aux avis par courriel. Si vous avez des questions, veuillez communiquer avec la présidence de votre section locale. Restez en communication avec le syndicat pour être mis au courant de toute séance d’information ou réunion. Nous ferons du lobbying auprès des députés clés et nous serons toujours heureux de recevoir votre aide!
Adam Jackson
2e Vice-président, président de l’équipe de négociation