Le pouvoir du peuple fait bouger les choses!

Le pouvoir du peuple fait bouger les choses!

Nouvelles Syndicales - décembre 2022

Alors que nous entamons le processus de la Commission de l’intérêt public, des dates de médiation ont été fixées du 20 au 23 décembre à Ottawa. À cette réunion, nous nous efforcerons, comme toujours, de faire des gains à la table pour les membres. 

Nous avons entamé les négociations avec un sentiment d’optimisme, surtout parce que nous nous étions unis pour veiller à ce que les prestations dont les Canadiens avaient grandement besoin soient administrées littéralement en un instant. Nous pensions que l’employeur reconnaîtrait le travail incroyable que vous faites, en plus des enjeux de conciliation travail-vie personnelle que les membres ont soulignés pour cette ronde. Nous espérions que l’employeur reconnaîtrait les difficultés économiques auxquelles nos membres sont confrontés en raison de l’inflation. Hélas, cela n’a pas été le cas, et nous n’avons eu d’autre choix que de déclarer l’impasse. La Commission des relations du travail a certifié et accepté notre demande et a donc fixé des dates de médiation en décembre, qui seront suivies d'audiences de la Commission de l'intérêt public dans les premiers mois de la nouvelle année.

Si vous étiez présent au cours des quelques dernières négociations contractuelles, vous savez que rien ne fait bouger l'employeur sur nos revendications tant que la pression n'est pas exercée sur lui. C’est un fait, et nous obtenons toujours de meilleurs résultats avec cette pression. En ce qui concerne les revendications économiques, nous nous sommes toujours efforcés de négocier des augmentations qui atteignent ou dépassent l'inflation - ce n'est pas nouveau.  Nous l'avons fait avec votre pression, à chaque fois. 

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Pour les personnes qui, partout au pays, ont vu ce qui s’est passé avec les travailleuses et travailleurs de l’éducation en Ontario au cours des dernières semaines, voilà à quoi ressemble la solidarité et la pression combinée des membres a littéralement renversé la loi antisyndicale la plus odieuse que l’on ait vue au pays. C’est ce que permet le pouvoir du peuple. Ils ont gagné en montrant leur force. En réalité, il s’agit de la seule façon de gagner quand on lutte contre le pouvoir pour ce qui est juste! Mais bien sûr, la lutte ne s'est pas arrêtée là - à l'heure où nous imprimons, les travailleuses et travailleurs de l'éducation du SCFP ont lancé un préavis de grève de cinq jours et tout dépendra de leur détermination et de leur persévérance.  Nous sommes à leurs côtés, et le temps nous dira à quel point la lutte est difficile contre un gouvernement déterminé à être déraisonnable.  Le tout étant que rien ne viendra sans la force et le dévouement collectifs.

Bien que nous ne puissions jamais exclure une législation semblable, nous ne prévoyons pas qu’elle se profile à l’horizon, étant donné que le premier ministre a adopté une position de principe contre l'utilisation de cette législation par l'Ontario. Ce que nous avons, c’est un patron qui a le pouvoir de retarder les choses, qui rejette catégoriquement les enjeux de conciliation travail-vie personnelle et, plus insultant encore, qui n’a même pas présenté de contre-offre économique. Rien. Zéro. Bien que la législation ne nous soit pas imposée, le combat est susceptible de l'être.

Par conséquent, nous devons maintenir le rythme et, franchement, accroître considérablement la pression. Nous gagnerons lorsque nous montrerons que nous défendrons ce qui est juste. Les personnes qui reçoivent des primes astronomiques ne comprennent évidemment pas les pressions exercées sur la vie des travailleuses et travailleurs et leurs besoins économiques. Ce sont nos membres qui remporteront ce contrat, avec la force du nombre en résistant au pouvoir. Il est tout à fait possible qu’une offre économique soit présentée lors de la médiation, mais si c’est le cas, ne vous faites pas trop d’illusions, car si elle est comparable aux autres offres de la fonction publique sur la table, elle sera complètement déconnectée de la réalité économique actuelle.

Nous pouvons réussir; nous pouvons montrer qu’une offre raisonnable et juste est le minimum. Nous sommes montées au créneau lorsque l'employeur avait besoin de nous pour exécuter son mandat, et il est temps pour lui de reconnaître ce dévouement au moyen d’un contrat qui reflète les réalités d’aujourd’hui.

Continuons le combat et visons la victoire!

Adam Jackson
2ème Vice-président, responsable des négociations collectives