À tous les membres du SEI
Encore une fois, le réseau CBC vise les fonctionnaires fédéraux dans son article intitulé « Federal workers’ buyouts could reach $2B », et comme c’est son habitude, la Fédération canadienne des contribuables a sauté sur le train en marche pour ternir davantage la perception du public à l’égard des fonctionnaires fédéraux et de leurs syndicats. L’AFPC a réagi rapidement dans plusieurs forums de discussion, y compris dans le cadre de l’émission « Power and Politics » du réseau CBC, qui a été diffusée le 13 mars 2011.
Dans sa défense de nos membres, confrère Gordon a fait remarquer avec justesse que les dispositions de notre entente sur le réaménagement des effectifs (RE) sont des dispositions négociées de nos conventions collectives, et que l’objectif principal de ces dispositions consiste à maintenir le plus possible l’emploi des travailleuses et travailleurs du secteur public fédéral. En outre, il a souligné que notre entente sur le RE prévoit des mesures transitoires et d’autres mesures similaires, y compris une rémunération en remplacement de la partie non expirée de la période de priorité d'excédentaire pour les employés touchés par la décision du gouvernement de réduire les effectifs de la fonction publique, une décision prise uniquement par le gouvernement Harper.
Aussi étrange que cela puisse paraître, même le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, a rapidement rétabli la vérité des faits. Lorsqu’il a été interviewé par le réseau CBC, M. Clement a réaffirmé que les dispositions des ententes sur le réaménagement des effectifs étaient effectivement le fruit de longues négociations contractuelles tenues entre les parties, et il a engagé le gouvernement à respecter ces ententes négociées. Bien que cette mise au point soit réconfortante, M. Clement a refusé de révéler quelque renseignement que ce soit sur les plans du gouvernement visant la réduction et/ou l’élimination de certains services publics.
Malheureusement, ce que toutes les parties ont omis de dire, c’est que ces ententes sur le réaménagement des effectifs ont été, à l’époque, le résultat d’une convention imposée par la loi à la suite de la grève de 1991 des employés de la fonction publique. De plus, personne n’a mentionné que, après la grève, les travailleuses et travailleurs de la fonction publique fédérale ont fait l’objet de restrictions salariales pendant sept ans.
Bien que le réseau CBC et la Fédération canadienne des contribuables allèguent tous deux que ces « indemnités d’excédentaires » (qualifiées de « buyouts » dans l’article) pourraient atteindre 2 milliards de dollars, ils ont beaucoup de difficultés à fournir une explication raisonnable et logique pour justifier leurs calculs. M. Clement a clairement expliqué au réseau CBC que le gouvernement n’était pas disposé à révéler les postes et/ou les services qui seront assujettis à la réduction des effectifs, et confrère Gordon a confirmé que les syndicats n’étaient pas en possession de cette information. Tant confrère Gordon que M. Clement ont de plus fait remarquer que, en moyenne, environ 11 000 travailleuses et travailleurs quittent la fonction publique tous les ans par le truchement de l’attrition, un fait qui, de toute évidence, n’a pas été pris en compte par le réseau CBC et la Fédération canadienne des contribuables dans leurs calculs (mais bon, ont-ils déjà laissé les faits les empêcher d’aller chercher davantage de lecteurs, de téléspectateurs et de fidèles?).
N’ayez crainte, le Syndicat des employé(e)s de l’Impôt et l’AFPC continueront de surveiller la situation, et ils resteront aux premières lignes pour la défense des droits et des intérêts de leurs membres.
Solidairement,

Bob Campbell
Président national