La FCEI a tort au sujet du régime de retraite du secteur public



La FCEI a tort au sujet du régime de retraite du secteur public

le 28 février 2012

par Peter Stoffer, député (Sackville-Eastern Shore)

Honte à Catherine Swift, présidente de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) pour sa récente « alerte action » intitulée « Régime de retraite : AGISSEZ SANS TARDER! »

Mme Swift décrit le Canada comme traversant une crise profonde en raison de son régime de retraite non équitable et non viable. Elle l’attribue à la « générosité excessive des pensions de la fonction publique » et à des facteurs démographiques.

Mais qui exactement Mme Swift vise‑t‑elle au secteur public? J’aimerais rappeler à la FCEI que des milliers de retraités et employés du secteur public sont des personnes au service des Forces canadiennes, de la GRC, des établissements correctionnels et des passages frontaliers. Bon nombre de ces hommes et femmes occupent des emplois dangereux et servent et protègent notre pays sur une base quotidienne. Ce sont également des inspecteurs d’aliments, des fonctionnaires des douanes, des inspecteurs du transport et des milliers d’autres professionnels qui aident à protéger nos frontières, nos ressources naturelles, nos systèmes de transport et veillent à la santé et à la sécurité de nos collectivités.

En ce qui a trait aux régimes de retraite publics supposément exubérants : la pension de retraite moyenne au secteur public est d’environ 18 000 $, selon Environics Research. Étant donné que le seuil de faible revenu (la mesure utilisée par de nombreux groupes nationaux pour désigner la pauvreté) d’une personne seule au Canada est de 17 219 $, je ne crois pas me tromper en affirmant que 18 000 $ est loin d’être exubérant.

L’« alerte action » de la FCEI avance ensuite que le RPC compte des « engagements non capitalisés de régimes de retraite au niveau fédéral de l’ordre de plus de 200 milliards de dollars ». C’est tout simplement faux. Ne me croyez pas sur parole. Fiez-vous à Greg Hurst, de Benefits Canada :

La « réalité est que le gouvernement fédéral a pris des mesures, il y a plus de 10 ans, pour contrôler la valeur croissante du compte de pension de retraite et pour améliorer la gestion de ses engagements de retraite non capitalisés. Les cotisations de retraite de l’employeur et de l’employé‑e versées après le 31 mars 2000 sont investies par l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public, et les derniers rapports de l’Actuaire en chef montrent que ces obligations en matière de pension sont entièrement capitalisées, avec de modestes excédents. Ainsi, il n’y a pas de crise d’engagement de retraite non capitalisé à la fonction publique fédérale ».



Encore une fois, vous me voyez très déçu de la position de la FCEI, puisqu’elle ne fait que creuser un fossé entre les employés du secteur privé et ceux du secteur public et polarise le débat sur les régimes de pension.

Améliorer la sécurité de la retraite pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens constitue une priorité pour les néo-démocrates. Ainsi, le parti a conçu un certain nombre de propositions de politiques visant à protéger les Canadiennes et les Canadiens qui ont la chance d’avoir un régime de retraite en milieu de travail et à étendre ces régimes de retraite à ceux qui n’en ont pas.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Peter Stoffer à (902) 861‑2311.