Quelles sont les prochaines étapes?

Quelles sont les prochaines étapes?

Nouvelles Syndicales décembre 2019

Comme vous le savez, les dates des audiences pour la commission de l’intérêt public (CIP) ont été fixées aux 6 et 20 janvier. Si l’employeur reçoit un nouveau mandat, nous avons clairement fait savoir que nous sommes prêts à nous réunir avant ces dates. Si ce n’est pas le cas, nous devons être à l’affût de ce qui pourrait arriver.

La CIP entendra les arguments des deux côtés et présentera ensuite un rapport avec des recommandations. Le délai est habituellement de 30 jours, mais une prolongation peut être demandée. Un vote de grève ne peut avoir lieu qu’après la réception du rapport, et seulement si celui-ci est rejeté.

On nous a demandé à maintes reprises aux assemblées générales annuelles à quel moment nous allons prendre des mesures ou faire la grève. J’imagine que cela s’explique en partie par les événements survenus récemment en Ontario, où deux syndicats (le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario) en négociation avec le gouvernement provincial ont voté à respectivement 93 % et 98 % en faveur d’un mandat de grève. C’est un message assez clair pour le gouvernement.

Dans le cas du SCFP, les parties ont réussi à s’entendre à la dernière minute. Cela est entièrement attribuable à la force avec laquelle le syndicat a montré qu’il était tout à fait disposé à retirer ses services s’il n’obtenait pas une offre raisonnable. De plus, lorsque les parties se sont entendues, ils n'ont accepté aucune concession.

La force, c’est le nombre et la voix. Le seul pouvoir que vous avez est littéralement de montrer au patron de n’importe quelle organisation que les membres sont déterminés à retirer leurs services en l’absence de contrat raisonnable. L’employeur a toutes sortes d’outils à sa disposition, mais la force du nombre est beaucoup plus grande; il faut simplement être prêt à l’utiliser. C’est exactement ce que le SCFP a fait en Ontario et j’imagine que d’autres suivront.

Soyons clairs, cela ne veut pas dire que nous en sommes rendus là, mais il est possible qu’on en vienne à nous forcer la main. Idéalement, l’employeur nous montrera qu’il veut une séance de négociation vraiment productive et s’il décide de nous le prouver, j’espère qu’il se rendra compte de l’urgence. Je suis optimiste que les élections ont envoyé le message comme quoi il est temps de trouver une solution d’une façon ou d’une autre. Nous préférerions tous que cela arrive autour d’une table, et non pas dans les stationnements, mais nous ne nous sentirons jamais intimidés.

Nous ne vous laisserons pas tomber, nous nous sommes engagés à lutter pour des avantages économiques et non économiques qui reflètent votre travail acharné et votre dévouement. Vous avez notre appui, alors montrons-leur que nous sommes sérieux. Un contrat expiré depuis trois ans est inacceptable. #laforcedelasolidarité #moncontratmavoix

 

Adam Jackson
2e vice-président national